Le vent souffre de nous voir passer de là vers au-delà, il souffre sur nos cimes
Il souffre et grince de nos gonds arrêtés
soulève nos oublis pour voir si
Il souffre d’une force deux moins une ou trois moins un etc. à tout le moins, jusqu’à la tempête
Il souffre et dépose les débris de peau ou de visions en désordre
Il souffre car ne peut emporter les regards au ras de nous, trop bas, hors d’atteinte
Sans prise alors il gémit d’impuissance
Ne fait frémir que quelques robes ou quelques mèches
à peine
Disons : un vent souffre se fraye une voie dans nos creux nous vacillons désormais et cet effort pour tenir debout et ce mouvement qui nous incline à contresens pour ne pas nous soumettre et nos yeux qui se plissent pour les garder ouverts sans larmoyer l’infime déséquilibre de l’art celui sans lequel rien ne tient c’est par le vent qui souffre