À propos

Itinéraire

1979-1989

Né en 1961.
1979 : reçu aux Beaux-arts d’Angers, suit les cours pendant trois mois et démissionne.
Commence à peindre, s’installe à Angers.
Entre 1980 et 1986, participe à plusieurs expositions de groupes (Paris, Niort, Poitiers, Angers, Bruxelles, Le Mans, etc….) et obtient de nombreuses distinctions.
1986 : il ouvre un atelier à Angers, dans lequel il enseigne le dessin et la peinture.
1988 : importante exposition personnelle à Angers, salle des Haras.
1989 est une année charnière : il rencontre en effet le peintre Ye Xin qui l’initie à la peinture traditionnelle chinoise.

1990-2000

Très vite, sa peinture évolue, soutenue par une mixité entre les techniques orientales (encres et papier de riz) et occidentales (huile et toile). Les thèmes, jusqu’alors fantasmatiques ou oniriques, se recentrent sur le nu et l’atelier.

1990 : il s’installe avec sa famille à Saint-Mathurin-sur-Loire. Expose peu, se consacre essentiellement à l’enseignement et à ses nouvelles recherches.
1995 : trois expositions simultanées à Angers, dont une importante rétrospective, Extraits, présentée par l’association Culturelle du Département.
Depuis plusieurs années, les expositions personnelles s’articulent autour de séries thématiques (la Loire, le nu, l’atelier) ou techniques (l’encre, les monotypes, la sanguine, les papiers de riz marouflés…) : Jeu d’encre (1992), Elles seules (1995), Motifs (1995), Le dessin nu (1996), Derrière la toile (2000), Trait pour trait (2000, avec Ye Xin)). Constamment en recherche de procédés qui pourraient servir ses thèmes, il travaille également la gravure sur métal et l’associe à sa peinture.

2000-2003

2000-2001 : écrit un ouvrage intitulé D’après nature, publié début 2003.

2002-2003 : des textes, réalisés à l’encre dans une écriture cursive, deviennent à leur tour des éléments du tableau. Les toiles issues de ce travail sont présentées à l’abbaye de Bouchemaine (49) dans une exposition intitulée A mots couverts, puis à Paris à la Galerie La Rotonde. Impliqué depuis plusieurs années en tant que « conseiller » dans la vie artistique locale de sa commune, il fonde la galerie associative A vous de voir.

2004-2007

Laurent Noël avance désormais sur un fil tendu entre peinture et écriture. Ses petites histoires de peintre aux prises avec ses sujets (nus, arbres, ateliers, Loire…) il les raconte dans des textes — il publie en 2007 un nouvel ouvrage, Les arrière-pensées — et dans ses toiles, indifféremment, où elles se cachent dans les calligraphies libres, dans les replis de ses papiers marouflés, dans les fausses monochromies de rouges et d’ocres. A ces jeux d’encre et de glacis s’ajoutent les sens multiples des titres (Bien ma veine, Dans le droit fil, Avec des si), qui ont pour seul but d’inciter le regard du visiteur à suivre des pistes personnelles, librement. Ces œuvres sont montrées en 2006 et 2007 à Rennes, Paris, Angers, Poitiers et Nantes.

2007-2010

Initié, puis nourri par la découverte quotidienne de nombreuses correspondances entre sa peinture et les textes de Francis Ponge, ce travail, ni illustratif, ni idolâtre, apparaît plutôt comme un cheminement naturel dans le parcours, une évolution en creux des thèmes et des moyens déjà présents dans la peinture de Laurent Noël depuis 20 ans.
Cinq « recueils » (séries) formant un ensemble d’une quarantaine de toiles, représentent ces conversations d’ateliers, cette visite à Ponge, et font l’objet de 3 expositions en 2009 et 2010 à Rennes, (Galerie Un autre regard), à Angers (Grange Dîmière) et à Villevêque (Galerie 377).

2010-2015

D’un profond bouleversement personnel naissent des encres marouflées sur toile et un projet autour du ductus (rythme esthétique de l’écriture). Expositions présentant ce travail en novembre 2011 et en juin 2013 à Rennes (Galerie Laute) et en septembre 2012 à Angers (Faits et gestes).
En 2013 et 2014, la palette et les textures évoluent : présentation de la série Non-lieux, à Angers.
Dans ses dernières toiles Laurent Noël traduit par des sensations visuelles et mémorielles les flux d’une nature vivante, toujours changeante, aux humeurs imprévisibles. Pleins et vides, noirs et blancs ou surfaces colorées, irisées, masses sinueuses, escarpées ou déchiquetées s’imbriquent, se cognent ou s’épousent dans une unité qui confond les éléments.

Aujourd’hui

Deux séries successives, enchaînées, qui interrogent chacune à sa manière l’analogie et les liens étroits entre les cycles naturels et ceux du travail artistique. Entre les Jonchées —tapis de feuilles colorées d’automne devenant bientôt le terreau qui nourrira l’arbre—, métaphores du cycle du travail artistique (les dépôts au sol de l’atelier qui, pour leur part, nourriront la toile) et les Jusantes, néologisme désignant les signes et les formes entrevues dans les laisses de goémon sur les plages au jusant, s’insèrent les notions de recommencement, du flux et du reflux, de ce qui nourrit le travail, du mouvement cyclique, de la respiration, de la nature et du temps qui nous renvoient sans cesse à notre mémoire intime.

Revue de presse

À l’atelier